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Repenser la vie autrement

Penser, vivre et voir autrement ...

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Dimanche (07/11/04)

Faux-altruisme

 

Parfois je ressors un peu étourdi de ma lecture de tous ces blogs ...

De toutes ces initiales aimées ou détestées qu'on verra demain, qu'on a aimé hier ou qui qu'on convoite, tous ces noms qui vont et viennent dans toutes ces lignes de vie discontinues. Des blogs qui naissent, des blogs meurrent, des blogs qui renaissent un temps, déménagent, etc.; de toutes ces confidences mi-cachées, mi-avouées, toutes ces pensées collées les unes derrière les autres comme autant de post-it, de tout ce la je retire une sorte de vertige ...

Comme un vaste vivier, où on puise à la louche pour retirer quelques existences qui se débattent dans la grande soupe orginelle. Mes yeux se noient dans tous ces textes, mon esprit se débat contre ce vaste courant qui l'emporte.

Se dire que tous ces L., V., C., D. sont autant de ces faces qu'on croise dans la rue, le métro, le supermarché, toutes ces silhouettes de chair et d'os dans lequel bouillonnent ces préoccupations. Comme autant d'équations qui s'alignent là le long des avenues, des A. + B. = C. content ... et toujours monsieur Jekyll amour qui joue les entremetteurs quand ce n'est pas monsieur Hyde haine qui diabolise à tour de bras. Tous cas "mais", ces "si", ces "peut-être", ces "si seulement" qui articulent l'essentiel de toutes ces vies.

Je ne peux qu'en ressortir étourdi, je me demande pourquoi je parle de moi à certains alors que finalement l'équation qui en ressort me préoccupe bien moins que celle qui relie toutes les autres en elles : l'équation du monde, cette gigantesque formule dont les mécanismes produisent toutes ces petites interrogations quotidiennes, ces soucis sans nombres, ces soucis sans fin ...

Je ne pense pas être altruiste au fond, je pense que c'est davantage une curiosité intellectuelle, une sorte d'avidité de compréhension qui me porte vers autrui. Et puis aussi un perfectionisme très pragmatique je crois : j'aime que tout soit comme une belle machinerie bien rodée, obéisse à une logique viable, que même le chaos soit inclu dans tout ce mouvement réglé. Mais au fond, n'est ce pas déjà ce que l'on trouve dans l'univers, des enclaves soumises au chaos mais qui sont enfermées dans une grande mécanique céleste de forces équilibrées. L'humanité n'est qu'un organe chaotique enfermé dans un corps céleste et son action, aussi disproportionnées puisse-t-elle être, ne sera en fin de compte qu'un boulon défectueux dans la machine et que celle-ci s'empressera d'éjecter. C'est une vision un peu pessimiste mais je m'entends lorsque je dis "défectueux" : rapport à l'équilibre et la cohérence de l'univers, les soubresauts chaotiques de l'humanité ne sont qu'une tolérance qui sera aussitôt réduite à néant lorsqu'elle deviendra intolérance. Si l'homme dégrade l'atmosphère, celle-ci lui retirera ses conditions de vie et l'humanité ne sera plus qu'un souvenir éteint du jour au lendemain.

Je vais vers autrui quand je sais que c'est utile et pour lui et pour moi (la première condition étant indissociable de la seconde; inversement c'est déjà plus plausible). Je vais vers autrui avec la conscience de ce que ça m'apporte et lui apporte (soit donc ce que ça m'apporte de lui apporter). C'est pour cela que je me sens pragmatique : j'aime l'humanité pour des raisons logiques, j'aime la beauté du chaos tout simplement en fait. J'aime cette faculté qu'a l'homme de représenter une inconnue, de l'engendrer dans des conditions imprévisibles. Je suis un esthète avant tout, un appréciateur de la perfection, de l'idéal, de leur beauté symbolique.

Si on me demandait : "pourquoi veux-tu aider les autres ?" je répondrais tout un tas de justifications se donnant l'apparence de l'altruisme : l'amour des hommes, l'amour de la vie et du monde. Mais je sais qu'au fond ce n'est qu'une diversion : je le veux parce que c'est l'équation la plus heureuse de vie que j'ai trouvé pour moi. Après je ne fais que mettre tous mes sentiments et émotions au services de cette conviction ...

Je ne pense pas être malhonnête : simplement je suis un esthète qui ne peut pas l'avouer directement sans être indécent; alors j'en fais un aveu discret sur ce blog que personne ne vient lire mais que tout le monde est susceptible de lire, comme ça on ne pourra me reprocher d'être hypocrite ...

Peut-être que je développerais plus longuement cette prise de conscience parce qu'il me semble essentiel de bien la dégager ...

Ecrit par Songe, à 12:21 dans la rubrique "Thèmes".

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Jeudi (28/10/04)

Douleur du monde ...

 

Seconde réflexion ici dans une même journée, avec toujours cet irrépressible besoin d'écrire quand les pensées ne se contentent plus du confinement qui leur est imposé dans un esprit impuissant à les ordonner toutes à la fois quand elles s'accélèrent et s'embalent.

Ce soir j'ai vu les Carnets de Voyage au cinéma, retraçant ce voyage de jeunesse d'Ernesto Guevara avec un ami sur une moto et qui aboutira à forger l'âme du commandante Che Guevara dont on placarde tous les murs de la bourgeoisie de bohème jusqu'aux boutiques souvenirs du parvis de Notre-dame en passant par les locaux soviets des groupuscules Trotskystes (révolutionnaires tous les premiers mercredi soir du mois) ...

C'est un film d'une grande beauté parce qu'il se saisit de l'essentiel de la lutte du Che : la beauté de la terre et l'humilité des hommes de bien qui sont violés l'une et les autres depuis des siècles. Voir l'homme qui a d'abord vu le regard d'un paysan et la poésie d'un soleil couchant sur Machu Picchu avant de penser un combat; c'est montrer que la lutte pour la vie commence par un voyage, un partage simple et des sentiments communs ...

C'est étrange comme de savoir que je suis lu ici et de savoir qui me lit me donne cette envie de confier ce que je n'autorise plus les autres à regarder ailleurs, où je me sens incompris, négligé, hâtivement jugé ...

Ce film m'a dit ce soir ce que j'ai toujours su : que ma vie est là dans ce don simple de ma personne et non pas dans les antichambres d'une société qui ne fera jamais que m'offrir des compensations à ma soif de vie en l'étanchant avec des passions de rechange. Ma vraie passion c'est la vie pure, intense, à la source. Ce n'est pas un feu d'artifice dont j'apprécierais les savants arrangements, c'est simplement une aurore boréale dont j'admire la beauté simple et naturelle.

Je sais qu'actuellement j'ai ceci et cela comme projet, je parle d'études, de concours, de professions mais le vrai projet il se situe au-delà, dans l'investissement que je ferais de ma vie pour ce en quoi je crois.

Ca me ramène à ma réflexion précédente qui retrace mon ressenti et mon identité : la solitude que je ressens aujourd'hui est celle d'une absence d'être qui partage avec moi ce profond désir d'investissement et cette passion de la vie qui puisse l'amener comme moi à tout délaisser d'un jour sur l'autre pour une lutte qui me tiendrait à coeur. Je parle de lutte mais ce n'est pas tellement la lutte contre l'opression mais la lutte contre la violation d'un idéal au quotidien; je ne tiens pas à manier le fusil et je préfèrerais même l'éviter, je ne veux pas faire la révolution particulièrement, je veux simplement lutter contre ce qui agresse ma sensibilité et mes convictions en chaque jour.

Je dis souvent que je vais partir un beau jour et on ne me croit pas, on se dit "comme la dernière fois", mais ce qu'on ne comprend pas c'est que je suis déjà en train de faire mes bagages et que quand je partirais ce n'est pas mon corps qui prendra un avion pour je ne sais où mais simplement mon esprit qui s'affranchira de ses entraves pour partir dans le sens de son idéal. Le Joël d'aujourd'hui laissera place au songe qui écrit ces lignes sur ce blog. Si Utopic aboutit j'aurais bouclé la boucle et je serais fin prêt pour le grand saut.

Le saut vers où et quoi ? Vers la mise en pratique de tout ce que j'aurais patiemment assemblé ici, dans ma démesure, ma folie, mes émotions rentrées, ma solitude muette, tout ce que je suis intérieurement mais qui n'a encore que peu de pouvoir au-dehors. Pour l'heure je suis une marionnette de l'extérieur et une esquisse de l'intérieur avec un semblant de libre-arbitre pour relier l'une à l'autre.

La douleur du monde est en moi comme une gangrène et je ne crèverais cet abcès douloureux qu'au jour où j'activerais mon immunité, mon étrange et alléatoire construction mentale. Il y a tant de films qui me laissent tremblant et l'oeil humide (si ce n'est pas la joue), il y a tant de regards qui me troublent, de visions qui me restent que je sens le monde comme un constant organe de moi qui me fait sentir ses douloureux élancements; je ne peux pas laisser cet organe m'être amputé, ce serait comme une diminution que je continuerais à ressentir comme un membre fantôme. J'ai besoin de consacrer tous mes efforts à le soigner, aussi vain que cela puisse paraître à ceux qui n'y voient qu'une infection nauséabonde et purulente.

Je pourrais me terrer dans le trou le plus profond et prendre chaque jour ma morphine, viendra un moment où face à cette réalité incontournable : j'ai une chose à accomplir dans ma vie, induite par ma personnalité, mon éducation et tout ce qui fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Je ne veux pas me leurrer en choisissant la facilité comme refuge ...

Voilà, ce soir je suis grave et mélancolique parce que je suis seul face à moi-même avec la conscience de tout ce que ma vie aura encore de difficile, j'ai tellement d'appréhension à faire ce choix en solitaire ...

Alea jacta est ...

Ecrit par Songe, à 00:45 dans la rubrique "Thèmes".

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Mercredi (27/10/04)

Première introspection

Première introspection

 

Voilà, je commence ma première réflexion dans cette rubrique ...

Je crois que le mieux est de commencer par le commencement : quelles motivations m'ont amené là où je suis aujourd'hui et selon quelle dynamique ?

Si je reviens dans mon enfance à la période de l'école primaire je constate que j'appartenais au groupe bien que me tenant en marge de celui-ci par des prises de positions franches et déterminées divergeant de l'avis commun; notamment mes refus d'obéir au comportement commun dans les cas où il contrevenait à mes convictions. Malgré tout je me suis souvent aligné sur la bêtise collective pour malmener untel ou unetelle pour des raisons de discrimination évidentes. Je me suis souvent demandé si c'est la société discriminatrice qui induisait ce comportement chez l'enfant ou bien si c'est une attitude ancrée dans la nature humaine et induite par la nature où la loi du plus fort et de la sélection naturelle est celle qui détermine la survie. Je crois qu'il y a un peu des deux parce que d'un côté il y a indéniablement des comportements dominants qui se heurtent à leurs semblables et ces comportements découlent bien du caractère puisque dans des environnements semblables des enfants évolueront de façon très différentes. Maintenant je pense que la société offre par éducation le pouvoir ou nom d'user de cette domination sur autrui. Avant d'être bouc-émissaire j'ai eu moi aussi mes souffre-douleur que j'ai malmené aveccruauté et systématisme sous les encouragements. Je n'avais pas de comportement protecteur (pas même pour mon frère comme j'ai pu le constater en certaines situations délicates par la suite) mais sans aucun doute j'en avais un de farrouchement indépendant qui m'a valu de belles bagarres et un respect des petits caïds de cour d'école.

Au collège j'ai continué à occuper cette position avant de me retrouver exclu et moqué dans ems eux dernières années. C'est là je pense que j'ai pris pleine conscience de mes convictions et de mon indépendance, en la ménageant à renforts de coups de poings mais sans coup de gueule (il faut dire que ma timidité maladive me faisait paraître un phénomène curieux un peu farouche). Mais je ne peux pas dire que je me suis retrouvé seul puisque j'ai toujours conservé autour de moi quelques "copains" pour partager jeux de cours puis jeux de rôles. Ma solitude n'a jamais concerné que mon esprit enfermé en lui-même et qui du primaire au collège en était venu à se protéger avec le sentiment de supériorité et celui d'abstraction (combien de fois n'ai-je pas eu l'idée que tout ça n'était qu'une facre, un truman show géant dont j'étais la nécessaire victime ?).

Le lycée m'a retrouvé dans cette situation de solitude morale mais plus intellectuelle puisqu'au delà de mes bourreaux moqueurs en grands nombres, j'avais des "amis" avec lesquels je partageais des discussions sur bien des thèmes. Mon sentiment de supériorité a cédé la place au cynisme, un moyen de défense efficace quand on est attaqué : on attaque plus violemment, avec le nihilisme, en laissant l'humour noir détruire jusqu'aux fondements de la bêtise de l'autre. Le cynisme m'aura valu de mettre les moqueurs de mon côté et cela sans détriment d'autrui, simplement montrer à l'autre que ton acide est plus corrosif que ses moqueries, que là où il attaque les apparences tu vas remuer la fange du fond. Le lycée s'est donc terminé avec la même solitude morale (l'incompréhension d'autrui de ce qui faisait ma nature profonde).

La fac m'a débarassé du cynisme et appris l'altruisme avec un activisme acharné contre les formes désignées d'opression sociale. Malgré une immersion dans un enseignement et des convictions militantes riches j'ai retrouvé cette solitude intellectuelle avec l'impression que tout autour de moi tout n'était qu'a prioris, préjugés et normes arbitraires. La solitude morale quant à elle s'est un peu éclispée avec l'apparition d'esprits compréhensifs dans mon horizon introspectif (pour dire les choses simplement : j'avais enfin d'autres confidents que ma seule mère).

Aujourd'hui j'ai interrompu mes études et choisi une nouvelle voie pour ma vie : la voie de l'improvisation libre, risquée mais iindispensable à mon besoin d'indépendance (avoir au moins le sentiment qyu'un libre-arbitre demeure). Ma solitude morale s'est pleinement éclipsée et je me retrouve avec ma solitude intellectuelle après avoir fait abstraction de la solitude affective.

Par moments je cède à l'espérance qu'une seule personne puisse associer tout en elle : l'affectif, l'intellectuel et le moral. J'ai trouvé dans chacun de mes amis actuels un peu de  ces trois ingrédients qui les rendent plus proches que personne ne l'avait été de moi les 20 années précédentes. Est-ce abusif d'espérer avoir un ou une amie qui réunisse tout cela pleinement ? Toujours cette obsession qu'on a de l'alter-ego, l'âme soeur, cet autre nous qu'on aimerait avoir pour interlocuteur jour et nuit parfois, seulement présent à l'esprit parfois, pour nous rassurer simplement de son existence.

Je crois que ce que je recherche au fond est une reconnaissance, qu'on me reconnaisse pleinement pour ce que je suis et qu'on ne demeure pas aveugle à des pans importants, entiers, de ma personnalité; j'ai ce besoin pour soulager ma conscience du sentiment d'hypocrisie qui me vient quand on me désigne comme ceci ou cela et que je ne m'en défends pas en rétorquant que je ne suis pas que cela. Ce n'est pas parce que je ne suis plus aussi farouche, plus cynique, plus aussi convaincu de ma supériorité qu'il ne demeure pas encore chacun de ces passages de ma vie dans ma personnalité : je suis indéniablement animé par un sentiment de sauvage indépendance que je préserverais coûte que coûte, je suis indéniablement encore noir dans certaines de mes idées et visions des choses et je suis indéniablement encore habité d'une fierté et ambition qui me poussent parfois au mépris hautain malgré moi. Ce n'est pas parce que j'ai tempéré, relativisé et refoulé ces traits qu'ils sont devenus inexistants, ils sont seulement contrebalancés par leurs traits contraires qui me permettent de reconnaître la valeur d'une idée et de son contraire.

Pourquoi cette réflexion-là ? Simplement parce que je pense que ce que j'essaie d'écrire ici est réquisitoire contre moi-même tel que je l'énoncerais si je devais faire mon procès pour un acte qui m'aura paru nécessaire ou aura été impulsif à un moment et que ma raison jugera intolérable et honteux l'instant suivant. C'est une façon honnête, je pense, d'avouer ma multiplicité, ma conscience des vices vertus et de leur relativité dans ma vision (un moment le vice aura sa légitimité, à un autre la vertu deviendra prétention ou convention puis à un autre moment encore je remettrais tout en cause pour me fournir une nouvelle interprétation qui réponde à mes convictions du moment). Cependant, et là c'est le travail que j'essaie de mener avec Utopie, il y a un certain nombre de valeurs et convictions que je me dois de conserver telles quelles en toutes circonstances afin d'obéir à une progression et à des projets cohérents sur le long terme (et non soumis par conséquent au va et vient permanent).

Voilà, je crois que j'ai amorcé ici la réflexion pour introduire la réflexion sur des valeurs dont je me réclame toujours mais que je ne nomme jamais ...

Ecrit par Songe, à 11:26 dans la rubrique "Thèmes".

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Thèmes

Thèmes

 

Voici un premier article dans ma rubrique de thèmes pour répondre à une remarque de mademoiselle Lain (qui sera certainement la seule à le lire) et engager les réflexions dans le cadre d'Utopic qui aboutiront aux synthèses générales d'une philosophie personnelle Utopic.

Ces thèmes seront présentés de la façon suivante : ils conduiront des réflexions générales ou spécifiques (voire intimes) sur différents sujets regroupés sous un thème annoncé en titre et n'auront pas de forme déterminée comme les synthèses qu'ils inspireront.

Certains thèmes présenteront éventuellement une petite conclusion qui servira à préparer la syunthèse mais je veux donner aux écrits regroupés sous cette rubrique une expression libre et spontannée afin de ne brider aucune réflexion dans son cheminement.

Les thèmes ne correspondent pas spécifiquement aux catégories déterminées dans l'architecture d'Utopic mais recoupent ceux-ci et doivent aboutir à former le morceau théorique Utopie qui devrait apparaître de façon organisée dans les synthèses.

 

Ecrit par Songe, à 09:22 dans la rubrique "Thèmes".

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