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Repenser la vie autrement

Penser, vivre et voir autrement ...

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Mise en place d'une discipline personnelle

--> Remarque n°3

Mise en place d'une discipline personnelle

 

Me voilà arrivé au point où je projette la mise en application effective et efficace de ma discipline personnelle pour laquelle j'ai d'ores et déjà produit quelques pistes de réflexion et quelques schémas d'organisation. Cependant il me semble essentiel de faire avant tout un état des lieux personnel afin de dégager un projet clair et concis qui tienne compte de ma situation tant psychologique que physique.

Je vais par conséquent me livrer à mon auto-analyse ...

Il est indéniable que mon point de vue à connu de nombreuses évolutions dernièrement tant à mon encontre que concernant mon environnement. C'est une constatation qu'il me semble essentiel de considérer afin de bien dégager les priorités de mon action.

J'ai pris conscience au regard des autres du fait que j'avais dépassé les limites de ma crédibilité et cela par le biais d'une attitude trop inconstante ou peut-être trop prétendument constante; en effet, j'ai ce sentiment d'avoir réchauffé de grandes idées avant de les avoir appliquées à mon niveau et c'est un tort qui me joue des tours. Je me retrouve desservi par une franchise excessive qui m'a amené à jouer du bélier contre mon piédestal ... à trop me défendre de l'image qu'on me donnait je me suis finalement précipité à terre et me suis enlevé ces possibilités de véhiculer une vision, qu'offrait la notoriété. On ne peut pas laisser le sentiment détrôner la raison sans perdre le contrôle et du sentiment et de la raison; les sentiments sont bien trop esclavagistes pour que je doive me permettre de leur laisser une autorité autre que celle bien circonscrite et déterminée que je leur concéderais. C'est une affirmation qui paraît bien téméraire au regard de toutes ces grandes figures que les sentiments ont dominé ... mais je demeure persuadé qu'une conscience constante et systématique des priorités induise un contrôle suffisamment rigoureux pour ne pas autoriser les écarts. La passion doit être constructive et non destructrice, or je pense qu'elle ne peut l'être que si elle est canalisée dans un ouvrage précis qui l'occupe pleinement.

J'en viens donc à la nécessité qu'il y a à flatter cette image que je suggère à autrui, non pas de lui correspondre (ce qui serait généralement plutôt réducteur) mais d'entretenir l'idéalisation qui a lieu dans la vision de l'autre; mais je me sentirais assez malhonnête et manipulateur de me laisser ainsi idéaliser que ce soit à tort ou à raison (je ne suis pas là pour en juger, du moins pas en terme de sentiments), aussi est-ce pourquoi je choisis de livrer ici ma réflexion à ce sujet afin d'offrir la possibilité d'un regard critique à mon encontre (je table seulement sur la supposition que peu nombreux seront ceux qui s'intéresseront à cet ouvrage discret et feront la démarche de connaître ma personnalité raisonnée et calculatrice). Pour en revenir à l'image que l'on se fait de moi, je retiens l'argument de mégalomanie qui a été avancé pour me décrire ... dois-je m'en défendre ? Je suis conscient de ma tendance mégalomaniaque mais je crois que c'est là la conséquence d'une nécessaire exigence de l'excellence (en effet je ne conçois pas de moteur qui soit plus puissant que celui d'une mégalomanie consciente d'elle-même, soit donc qui prenne soin de ne pas s'aveugler) mais en revanche je crois qu'il est essentiel de ne pas en donner cette impression sous peine de perdre une dimension affective dans l'admiration qui induit elle-même une loyauté et une confiance essentielles à des projets ambitieux (où le soutient se révèle d'autant déterminant qu'il sera sentimental). Cependant j'aimerais tout de même ouvrir ici une parenthèse pour me défendre de toute accusation de manipulation, en tant qu'inévitablement ma nature m'implique également affectivement, seulement je prendrais garde de mesurer habilement mon répondant afin de doser judicieusement mon degré d'indépendance (chose que je ne faisais pas jusqu'à présent et qui m'a valu de perdre mon assurance et ma crédibilité).

La lecture du livre "Résister c'est créer" de Benasayag et Aubenas m'a amené à retrouver une part de mes réflexions personnelles concernant le mouvement de contestation des pouvoirs (ultra)libéraux. Cependant je ne peut m'empêcher d'émettre des doutes quant à l'efficacité sur le long terme d'une association spontanée d'individus en refus d'un modèle d'autorité hiérarchique ... non pas que je ne sois pas également persuadé qu'il puisse y avoir une alternative à la lourdeur administrative de notre système bureaucratique, mais je suis très sceptique quant à la capacité de ces individus de produire un modèle différent qui sache accommoder entre elles des opinions qui seront malgré tout, pour la majorité, imprégnées des habitudes de réflexion individualiste, d'un mode de pensée libéral (distillé dans l'éducation comme dans chaque agencement de l'environnement capitaliste auquel nous avons été habitué). Le mouvement naissant décrit par ces auteurs m'apparaît encore bien trop chaotique, fragile et hésitant pour pouvoir constituer un fondement solide sur lequel appuyer tous ses espoirs; je reste persuadé qu'on a davantage une prise de conscience qu'une amorce constructive d'un mouvement de grande ampleur qui pourrait s'avérer décisif dans les prochaines années (les changements qui s'opèrent dans les mentalités ne les préparent, je pense, qu'à réagir lorsque leurs biens et acquis auront suffisament été réduits pour que leur frustration soit supérieure à leur confort, que le sens de la vie qu'offre la consommation soit suffisament eclipsé par la somme des contraintes en contrepartie; soit donc d'ici une quinzaine d'années). Or je crois que le pouvoir détruit davantage que ce que ce mouvement s'efforce de préserver et je crains qu'on n'aboutisse finalement à une démission généralisée qui aboutira inévitablement à une radicalisation de la contestation et par conséquent à une recrudescence de la violence tant étatique que contestataire.

Cette large digression me ramène à ma réflexion et situation personnelles; je pense qu'un bouleversement radical des consciences, comme j'en entend fréquemment le souhait deci dela, n'apportera que le chaos et le désoeuvrement (sans compter le conflit toujours plus violent qu'induira l'incompréhension croissante entre les contestataires, réformistes, etc. et les conservateurs et libéraux). Or quoi qu'on puisse en dire les consciences sont et restent fortement influençables par des modèles et plus spécifiquement par ceux qui en sont les représentants, les figures charismatiques (que ce soit José Bové, le commandant Marcos, Ingrid Betancourt ou encore Massoud). Et c'est là que j'en reviens à moi : je ne peux penser un changement des attitudes ou des mentalités que si moi-même je me fais le modèle d'une attitude, d'un mode de pensée qui illustrent mon propos. Or cela suppose que je ne me laisse influencer par les habitudes de pensées ou de comportements usuels. Et je ne vois qu'une façon de ne pas subir cette autorité extérieure, c'est de devenir ma propre autorité sans que celle-ci soit contestée. Et c'est là que j'ai pêché par naïveté et excès de confiance (en moi comme en autrui), j'ai en effet laissé un ascendant affectif m'influencer dans mes jugements et m'impliquer davantage dans mes relations aux autres qu'il ne l'aurait fallu pour que je conserve mon objectivité. C'est ce qui m'a vallu de perdre ma crédibilité en même temps que je sabotais l'image qu'on s'était fait de moi : loin de me servir, mon honnêteté m'a vallu la condescendance. Or il n'est pire contrainte à l'affirmation d'idées indépendantes que le regard condescendant d'autrui. Mais pourquoi ces prétentions au fond qui légitiment a priori le qualificatif de mégalomanie ? Parce que j'ai ce sentiment qu'il ne suffit de changer son attitude, son mode de pensée et son style de vie pour se retrouver en harmonie avec son environnement, il faut aussi que cet environnement soit favorable et ouvert à ces changements; et je pense que cela passe avant tout par les êtres humains qui modèlent cet environnement, soit donc mon entourage. Cela me ramène donc à une nécessaire influence sur cet entourage qui, elle-même, comme je l'évoquais au départ, ne peut passer que par le sentimental pour être durable et fiable. Je retrouve mon prédicat de départ qui posait une nécessaire distanciation (sous couvert de proximité) affective afin de ne pas perdre mon indépendance et finalement la crédibilité que m'offre mon libre-arbitre et du même coup la valeur du soutient affectif dont je bénéficie dans mes choix.

Pour conclure avec l'idée introduite de changement dans ma vision des choses, je dirais que ce n'est pas l'équité ou encore l'égalité qui compte mais, pour reprendre une idée de Machiavel, plutôt le sentiment général qu'elle soit là ... le "paraître" n'est pas à blâmer tant qu'il se donne pour tous l'apparence de l' "être"; l'égalité est une fiction qui ne saurait être concrétisée mais ce qui importe c'est que cette fiction paraisse réalité dans l'esprit de ceux qui appuient leurs valeurs sur elle. Car la véritable égalité, comme l'évoque Tocqueville, est un attentat à la liberté puisqu'elle ignore la singularité. Pour simplifier, cela revient à appliquer la méthode Couet à ceux qui m'entourent en leur disant "tu es heureux, tu es égal à ton prochain et tu es libre" ce qui sur le moment les rendra effectivement heureux, libre et égaux pour peu qu'ils en soient convaincus avant d'être rappelé à la réalité. La croyance est un moteur puissant comme l'attestent les horoscopes, le new-age, les réligions, les théories politiques révolutonnaires ... mais c'est un moteur qui ne s'alimente qu'avec des esprits lucides qui savent prendre le recul par rapport à ce qu'ils laissent à croire : je pense qu'un idéal ne vit que par la force de quelqu'un qui l'incarne volontairement (comme référence) mais qui ne se laisse pas corrompre par la croyance, qui croit en la force de son idée mais non pas absolument en l'idée elle-même.

C'est sur ce point que j'ai fait évoluer ma vision des choses pour abandonner l'illusion que le rêve seul pouvait porter et fédérer ... c'est la croyance qui porte, la foi qui fédère. Ce n'est pas la volonté appuyée par la lucidité qu'il faut promouvoir mais le mythe, l'attrait du mystère, l'aveuglement ... l'homme ne conçoit presque jamais l'espoir dans le savoir seul mais dans la croyance qui l'accompagne, c'est en faisant servir la foi par le savoir, soit donc le préjugé par les faits, que l'homme s'offre des chimères qui le guident sur la voie de l'illumination. L'homme a trop besoin de trouver un sens extérieur qui réunisse la totalité du savoir plutôt que d'établir le savoir comme son propre sens. Le sens que j'ai donné à ma vie est de me servir de mon savoir pour produire indéfiniment l'essence qui alimentera le moteur de la croyance puisque c'est elle qui est la condition du bonheur de mon entourage (et son bonheur la condition du mien ou tout du moins le garrant de mon bien-être). Je sais qu'au fond on pourrait faire l'équation suivante : le sens de MA vie c'est de donner du sens à LA vie. Ca peut paraître absurde mais c'est l'équation la plus heureuse que j'ai trouvé pour l'heure.

(Diantre que c'est long ... au moins je suis certain que personne ne le lira ainsi; décidément je n'en sors plus des paradoxes : faire lire en se disant que ça ne devrait pas être lu mais tout en espérant secrètement qu'il en sorte une alchimie mystérieuse nouvelle entre moi et mon lecteur éventuel. Je crois que tout système doit laisser la place à cette petite inconnue que représente autrui pour être viable).

Ecrit par Songe, le Dimanche 21 Mars 2004, 16:48 dans la rubrique "Remarques".

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Commentaires

Vendredi

28-03-04 à 04:41

Je t'ai lu en entier ! ;-)
Je confirme ce que je t'ai déjà dit : tu n'es pas mégalo.
Se donner un but, c'est avancer en savourant l'instant présent et ça fédère forcément. Donc, tu me sembles avoir pris un bon chemin...


Re:

Songe

29-03-04 à 22:35

Je ne sais si j'ai pris le bon chemin, j'espère seulement ne pas l'avoir pris par défaut ... qui vivra verra, je n'ai jamais cru en les chemins tracés, je saurais bien m'en inventer un qui me convienne :o)

Merci Vendredi, bisous

Songe


Re: Re:

Vendredi

29-03-04 à 22:40

Je suis bien de ton avis. Les chemins ne sont pas tout tracés. Quand une route ne nous correspond pas, il y a des chemins de traverses, des bifurcations, pour continuer à vivre, en accord avec soi-même, en rejoignant de nouvelles routes... (lol Si ma pensée ne te semble pas claire, dis-le moi :-) )


J'ai tout lu aussi

elfegris

12-05-04 à 13:58

si c'est très clair.

 


Re: Re:

chou

25-09-05 à 22:59

oui, j´ai vrmt besoin de votre aide sur les reflexions. Svp, ecrivez moi car je ne c pas par ou commencer et comment commencer. Merci


Re: Re: Re:

Songe

27-09-05 à 18:05

.Je crois que le mieux est d'attaquer par l'introduction puis par toute la rubrique Organisation avant de voyager dans les autres rubriques qui soit sont là pour situer l'avancement du projet, soit introduisent des pistes de réflexion.

Merci de prêter attention à mon travail de réflexion


Re: Re: Re: Re:

chou

27-09-05 à 18:30

je ne sais pas si vous avez un e-mail ou quelque chose, pour que je pourrais vous ecrire car j admire vraiment votre travail...et je ne sais vraiment pas comment faire le mien. Merci de votre aide.


Re: Re: Re: Re: Re:

chou

27-09-05 à 18:43

je viens de vous ecrire. merci


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